Je vais vous présenter à la fin de l'article quelques sites qui permettent d'analyser les données de façon précises sur un match de foot, avec une visualisation en 2d des tirs cadrés ou le pourcentage de réussite de passes d'un joueur.
Le big data dans le foot a plusieurs impact et avantages :
- Visualiser la forme de son équipe en terme de course, d'endurance et de déplacement sur le terrain.
- Regarder et améliorer les mouvement en phases offensive et défensive de son équipe.
- Interpréter et comprendre la tactique de l'équipe adverse avec les données de leurs matchs précédent.
- Avoir des données précises en match sur les joueurs de son équipe avec le pourcentage de passes réussies, de tirs cadrés, d'interceptions...On s'aperçoit facilement avec ces chiffres de l'impact de son joueur sur le jeu de son équipe.
- Pour le recrutement, on a des statistiques précises sur un joueur qu'on souhaite engagé. On peut comparer avec ce qui ce fait de mieux. Par exemple, si on souhaite un milieu déf, on compare avec les stats de Busquets qui est la référence.
- Permet de se rendre des comptes des faiblesses de son équipe, si par exemple les buts ne sont marqués que par le flanc droit, c'est que le flanc gauche n'est pas assez performant.
On remarque qu'il y a une multitude de possibilités et que l'analyse des données ne peut que faire progresser son équipe et mettre le point sur les faiblesses. Pour les transferts, c'est également des données précieuses pour faire un recrutement approprié en fonction de ces besoins. Les outils du big data dans le football sont présent déjà en Angleterre depuis plusieurs années.
Les geeks ont infiltré le football. Et, dans leur sillage, la révolution statistique, lancée en Angleterre et a gagné le continent. Une génération d’analystes, formée dans les plus prestigieuses universités, passe désormais quotidiennement à la moulinette les statistiques des matches des grands clubs européens. Ils sont mathématiciens, statisticiens, parfois physiciens ; travaillent pour Manchester City, Liverpool, Chelsea, Arsenal, ou pour le Real Madrid et le Bayern Munich. Et ils font d’un terrain de foot un jeu d’échecs, où l’on séquence les actions et les combinaisons pour un jour les prévoir. « Pour un mathématicien comme moi, c’est même plus excitant encore que les échecs, qui sont un jeu statique, explique Marcus De Sautoy, professeur à Oxford et fan invétéré des Gunners d’Arsenal et de leur tacticien français. Le football est, lui, défini par sa fluidité, mais le principe reste identique : le positionnement des 22 acteurs détermine directement la réussite d’une action. Et la victoire d’une équipe. »
Les mathématiques et les statistiques, pour faire apparaître des habitudes de jeu, des tendances suivies par une équipe, plusieurs fois par match, plusieurs fois par saison. « Contrairement à ce que laisserait penser cette fluidité du jeu, on s’aperçoit que les joueurs ne se déplacent pas aussi librement sur le terrain, poursuit Du Sautoy. Et si apparemment vous n’avez pas de contrôle sur le jeu de l’équipe adverse, vous pouvez en fait identifier grâce aux mathématiques tous les modèles de déplacements dont elle use. » Pour mieux en exploiter les failles.
Les mathématiques et les statistiques, pour faire apparaître des habitudes de jeu, des tendances suivies par une équipe, plusieurs fois par match, plusieurs fois par saison. « Contrairement à ce que laisserait penser cette fluidité du jeu, on s’aperçoit que les joueurs ne se déplacent pas aussi librement sur le terrain, poursuit Du Sautoy. Et si apparemment vous n’avez pas de contrôle sur le jeu de l’équipe adverse, vous pouvez en fait identifier grâce aux mathématiques tous les modèles de déplacements dont elle use. » Pour mieux en exploiter les failles.
Les clubs sont donc passés à l'étape du big data mais pas seulement, les sélections également avec l'Allemagne qui a mis en place une structure depuis quelques années sur l'analyse des données de leurs joueurs.
L'équipe allemande s'appuie sur une analyse très poussée des données produites pendant un match ou à l'entraînement. Déplacement, vitesse, position des joueurs, historique et statistiques sur les matchs joués, la Mannschaft décortique toutes ces informations. Et visiblement, ce système de "big data" est très efficace !
Ces dernières années, Oliver Bierhoff, le manager de l’équipe nationale, a également mis sur pied un partenariat avec une plate-forme numérique, SAP, spécialement conçue pour le suivi et l’analyse des statistiques du groupe des sélectionnables : « Il est essentiel que les joueurs s’investissent, explique ce dernier. On travaille pour qu’ils aient tous leurs données personnelles, ainsi que celles des meilleurs à leur poste pour qu’ils puissent s’étalonner, comme Kroos par rapport à Xabi Alonso par exemple. »
La première source de données recueillie s’appuie sur des capteurs intégrés aux protège-tibias ou aux chaussures. Ces minuscules composants remontent des informations biométriques sur les joueurs : la distance parcourue, les vitesses en sprint, les accélérations, le nombre de ballons touchés, etc, voire le rythme cardiaque.
Une deuxième source de récolte de données provient de caméras installées en hauteur autour du terrain. Tous les déplacements des joueurs et leurs positions les uns par rapport aux autres sont ainsi filmés et enregistrés.
Il a également la capacité d’analyser le comportement de son équipe en fonction de la réaction de l’équipe concurrente. Ces données peuvent ensuite être agrégées avec d’autres sources telles que l’historique des matchs joués ou les données recueillies pendant les entraînements.
Cet ensemble d’informations est traité par la plateforme de calcul intensif Hana, conçue par SAP. Celle-ci en extrait tout un tas de graphiques, courbes et tableaux, mais également des illustrations beaucoup plus visuelles.
Cela permet donc aux tacticiens d’analyser à partir d'un PC ou d'une tablette, des situations réelles mais également d’effectuer des simulations. Le temps d’interprétation des analyses par les entraîneurs reste aujourd’hui le seul point faible de cette stratégie.
La sélection allemande est ainsi la première à reconnaître l’influence des data sur la modification profonde de son style de jeu : « À la fin des années 1990, la majorité des actions d’un match se disputaient sur une bande d’environ 30-35 mètres sur le terrain, aujourd’hui, c’est plutôt 20-25 mètres. Cela veut dire qu’il y a moins de place, plus de pression, quand dans le même temps le potentiel physique des joueurs s’est homogénéisé », ajoute encore Clemens. Ces données apportèrent ainsi des enseignements qui allaient révolutionner le jeu de l'équipe. Elles encouragèrent le staff de la Mannschaft à miser sur des joueurs plus techniques et vifs que physiques, pour exister dans ce nouvel environnement nécessitant précision et rapidité d’exécution.
Wenger et le Big data
Mais avant de déferler sur l’Allemagne, la formule gagnante – « The winning formula », comme l'appellent les Anglo-Saxons-, avait d’abord envahi l’Angleterre. Depuis quelques années, les statistiques y influencent le recrutement et orientent la manière de jouer. En 2004, elles ont permis à Arsène Wenger de dénicher le remplaçant idéal de Patrick Vieira en la personne de Mathieu Flamini. Quand elles ne révèlent pas un joueur, les statistiques sont utiles aux grands clubs, qui se servent d’elles comme d’une passoire pour stabiliser ou se délester d’une partie de leurs effectifs pléthoriques. Ces dernières années, l’un des responsables du club londonien de Chelsea se rendait régulièrement à Neuchâtel, en Suisse, pour discuter d’un modèle statistique conçu par le Centre international d’études du sport (CIES), censé garantir le succès d’un club sur la durée.
À l’époque, Arsenal vivait une longue pénitence dans le rétroviseur de Manchester United, qui remporta le titre de champion d’Angleterre trois années consécutives (1999, 2000, 2001). Et ça, Wenger ne pouvait pas le digérer. Alors il s’interrogea, compara les deux équipes, en espérant tomber sur la pièce manquante. Ce qui finit par arriver : « Un jour, je suis entré dans le bureau d’Arsène, et il m’a tendu une feuille avec plein de statistiques qu’il avait compilées. À ce moment-là, je ne les utilisais pas encore. Et il m’a demandé : “ Sais-tu pourquoi nous terminons toujours deuxièmes du Championnat ? ” Je lui ai dit que j’espérais bien le savoir. Et je me rappellerai toute ma vie de sa réponse : “ Regarde ces chiffres, dans tous les secteurs de jeu nous sommes deuxièmes derrière Manchester. Deuxièmes en tirs, deuxièmes en passes réussies, deuxièmes en duels…” »
Quelques mois après sa découverte, Arsène Wenger a rendez-vous au centre d’entraînement d’Arsenal avec une jeune entreprise française, venue lui présenter une technologie inédite d’analyse de la performance par la statistique. L’entraîneur convia Damien Comolli, qui resta tapi dans l’ombre d’un bureau étriqué, à observer. Amisco, le nom du logiciel fourni par la start-up, est capable de capter en direct tous les mouvements des joueurs pendant les matches et calcule leurs statistiques physiques, avant de les redistribuer à ses clients : kilomètres parcourus, nombre d’accélérations, vitesse de courses… « Je me rappelle de la tête d’Arsène, il était stupéfait », sourit Comolli.
« Le développement durable d’un club, c’est à la fois des éléments qui optimisent la composition de l’effectif, d’autres qui établissent la contribution des joueurs aux performances de l’équipe et, enfin, une étude des profils à recruter, et à quelle valeur, pour remplacer des joueurs vendus ou sur le départ. C’est un modèle théorique, basé sur des recherches statistiques, pour rendre la réalité mesurable : la corrélation de ces éléments doit permettre une planification du succès » Loïc Ravenel, chercheur au CIES
Ebook sur le big Data
Chris Anderson, devenu consultant depuis la publication de son best-seller,The Number Game, dont le sous-titre est explicite : « Tout ce que vous savez sur le foot est faux ». Chris Anderson et son coauteur David Sally sont persuadés que les chiffres peuvent révolutionner le football.
The Numbers Game: Why Everything You Know About Football is Wrong
« Observer le football, c’est désormais regarder dans les data pour mieux comprendre quelles sont les exigences du foot de haut niveau », résume-t-il. Dans le football mondial, « aucune sélection ne prête autant attention aux statistiques » et à l’analyse de performance que la sélection allemande, explique Simon Kuper, journaliste au Financial Times, co-auteur avec l’économiste Stefan Szymanski d’une enquête sur l’apport des statistiques dans le football : Soccernomics. Leur credo ? Faire vaciller les traditions, les représentations ou les habitudes de jeu : « Nous pensons tous les deux que beaucoup de choses dans le football peuvent être expliquées et même prédites » en étudiant les statistiques.
Les attaquants les plus chers ne sont pas ceux qui marquent le plus : Et autres mystères du football décryptés
FOOTBALL MANAGER
En 2009, le manager écossais d’Everton, David Moyes, optait lui pour un moyen encore plus original d’affiner son recrutement. Il s’est rapproché des producteurs d’un célèbre jeu vidéo, qui propose à ses adeptes compulsifs de se glisser dans la peau d’un entraîneur et de présider aux destinées du club de leur choix : entraînement, finances, formation, recrutement… « Nous croyons que tous les fans de football pensent qu’ils s’y connaissent mieux que les entraîneurs des équipes qu’ils supportent. Notre idée de base était donc de donner l’occasion à chacun de s’étalonner et d’essayer de faire mieux », explique Miles Jacobson, producteur du jeu Football Manager, conçu en 1994 par deux de ses amis boutonneux, les frères Paul et Oliver Collyer, dans la chambre d’adolescents qu’ils partageaient. Vingt ans plus tard, Football Manager revendique plusieurs millions d’adeptes à travers le monde.
« La conséquence, c’est que nous avons la plus grosse base de données du monde du football, alimentée par le plus large réseau de recruteurs. Plus de 13 000 scouts, plus ou moins bénévoles, travaillent aujourd’hui pour nous dans plus de 50 pays et régions, découvrant des joueurs pas seulement dans les équipes premières, car les équipes premières sont ennuyeuses : nous, nous voulons que nos scouts découvrent les futurs joueurs lorsqu’ils sont enfants et jouent dans les équipes de jeunes ! »
Quel est la valeur d'un joueur sur le marché et sur Football Manager
Voici une vidéo sympa sur le jeu football manager. On peut s'apercevoir de la complexité du jeu en terme de tactique et comme un entraîneur sur un banc de touche, rien n'est laissé au hasard.
Data Foot et prédictions foot : Sites pour analyser les matchs
1. Squawka.com : un site complet avec beaucoup de possibilités d'analyses sur les matchs en direct. Un mine d'information pour un parieur, car ça permet de comprendre les forces et les faiblesses d'une équipe et l'importance de l'absence d'un joueur.Le site propose de visiualer les tirs cadrés, Match : Manchester City - Chelsea
Chelsea (à gauche) a fait 7 tirs cadrés dont 3 à l'extérieur de la surface et a trouvé le montant (en bleu).
Manchester City ( à droite) a fait 12 tirs cadrés et a eu beaucoup de possibilités à l’intérieur de la surface.
On peut faire une comparaison entre 2 joueurs. Silva vs Hazard.
Hazard a eu un taux de passes un peu plus élevé que Silva avec 92% contre 81% mais Silva a délivré un assist dans ce match. On remarque aussi que Silva est plus libre et ces passes s'effectuent sur toutes la largeur. Hzard est plus cloisonné sur son flanc gauche, ce qui le rend plus prévisible et réduit ces possibilités.
2.fourfourtwo.com/ : Un site très précis sur les matchs en direct et pour vos pronos foot.
EMISSION DE Canal + : data room
Data room est une émission intéressante créer par canal plus ( il faut leur reconnaître leur coté novateur), sur la performance des joueurs et donc sur données des matchs. C'est une émission qui est en avance sur son temps et je pense que dans le futur, on utilisera de plus en plus les chiffres dans les matchs de football.
En conclusion, j'imagine que le mariage entre le big data et le foot n'est qu'à ces débuts et que les dirigeant des équipes ont bien compris l'importance des données en l'intégrant dans son staff. Pour nous parieur, c'est un outil incroyable pour analyser les matchs et trouver notre value bet.
Si, vous voulez en savoir plus, Lequipe.fr a fait un bel article sur la révolution du big data dans ses sujets Explore.
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